Les missions du contrôle de la formation professionnelle

Publié le 3 janvier 2019 | Dernière mise à jour le 23 mai 2022

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L’État exerce un contrôle administratif et financier auprès des acteurs de la formation professionnelle (employeurs, organismes de formation et organismes collecteurs et/ou gestionnaires des fonds de la formation professionnelle et de la taxe d’apprentissage).

Champ du contrôle de la formation professionnelle (article L. 6361-2 du code du travail)

L’Etat exerce un contrôle administratif et financier sur :

1° Les activités en matière de formation professionnelle conduites par :
a) Les opérateurs de compétences ;
b) Les organismes habilités à percevoir la contribution de financement mentionnée aux articles L. 6331-48 et L. 6331-54 du code du travail (FAF non salariés)
c) Les organismes chargés de réaliser des conseils en évolution professionnelle qui sont financés à ce titre par France compétences ;
d) Les commissions mentionnées à l’article L. 6323-17-6 du code du travail agréées pour prendre en charge les projets de transition professionnelle ;
e) Les organismes chargés de réaliser tout ou partie des actions mentionnées à l’article L. 6313-1 du code du travail : actions de formation, bilans de compétences, validation des acquis de l’expérience, formations par apprentissage ;
2° Les activités d’accueil, d’information, d’orientation et d’évaluation, en matière de formation professionnelle, au financement desquelles l’Etat concourt par voie de convention, conduites par tout organisme (mission locales).

L’Etat exerce un contrôle administratif et financier sur les employeurs

Les employeurs présentent les documents et pièces justifiant les objectifs et la réalisation des actions mentionnées à l’article L. 6313-1 du code du travail, ainsi que les moyens mis en œuvre à cet effet, lorsque ces actions sont financées par l’Etat, les collectivités territoriales, la Caisse des dépôts et consignations, Pôle emploi ou les opérateurs de compétence.

A défaut, ces actions sont réputées ne pas avoir été exécutées et donnent lieu à remboursement auprès de l’organisme ou de la collectivité qui les a financées. (Article L 6362-4 du code du travail).

Les agents de contrôle s’assurent également du respect des obligations mentionnées à l’article L. 6323-13. Les obligations du L 6323-13 du code du travail sont celles relatives à l’entretien professionnel et au versement le cas échéant de l’abondement correctif par l’employeur.

L’Etat exerce un contrôle spécifique de la contribution supplémentaire à l’apprentissage (CSA) visant à s’assurer du respect par les entreprises de 250 salariés et plus des obligations mises à leur charge en matière de recrutement de jeunes par la voie de l’alternance (apprentissage, contrat de professionnalisation, etc.).

Opérations cofinancées par les fonds européens

Les services régionaux de contrôle (SRC) réalisent le contrôle d’opérations cofinancées par les fonds européens (Fonds social européen – FSE – Initiative pour l’emploi des jeunes – IEJ – et Fonds européen d’ajustement à la mondialisation – FEM) sous l’autorité fonctionnelle de la Commission interministérielle de coordination des contrôles (CICC).

Le périmètre du contrôle de la formation professionnelle (article L. 6361-3 du code du travail)

Le contrôle administratif et financier des dépenses et activités porte sur l’ensemble des moyens financiers, techniques et pédagogiques, à l’exclusion des qualités pédagogiques, mis en œuvre pour la formation professionnelle.

Ce contrôle peut porter sur tout ou partie de l’activité, des actions de formation ou des dépenses de l’organisme.

Cette compétence de contrôle induit d’autres activités

Les services assurent le traitement et le suivi des déclarations des organismes de formation

En Ile-de-France :

Plus de 25 083 organismes de formation professionnelle sont actifs (19 février 2020).
3689 nouvelles déclarations d’activité ont été enregistrées en 2019.
25143 bilans pédagogiques et financiers 2018 ont été saisis dont 2531 néants.
139 cessations d’activité ont été enregistrées
3721 caducités de déclarations ont été prononcées.

Les services fournissent, dans le cadre de leur champ d’intervention, toutes les informations nécessaires aux prestataires de formation lors des différentes phases déclaratives inhérentes à la vie d’un organisme de formation (enregistrement, modification des éléments de la déclaration d’activité, extension de l’activité à l’apprentissage, bilan pédagogique et financier, obligations juridiques et comptables, droits des stagiaires et documents à leur remettre) et assurent l’information du public sur les questions d’accès à la formation.

Les services de l’État en charge du contrôle

Les services régionaux de contrôle (SRC) s’assurent du respect de la réglementation et de la bonne utilisation des fonds de la formation professionnelle. Le SRC est dénommé Département du contrôle de la formation professionnelle (DCFP) en Ile-de-France.

Les SRC sont coordonnés par la Délégation générale à l’emploi et à la formation professionnelle (DGEFP) via la mission organisation des contrôles (MOC) de la sous-direction des politiques de formation et du contrôle (Sd-PFC).

Les procédures de contrôle

Les contrôles s’exercent dans le cadre d’une procédure contradictoire prévue par le code du travail :

• Le contrôle peut se dérouler sur pièces ou sur place. Lors des vérifications sur place, le contrôle est en général précédé d’un avis de contrôle (facultatif). En cas de contrôle sur place, un avis de fin de période d’instruction est adressé à l’organisme ou à l’employeur.
• Le rapport de contrôle identifie les écarts entre les situations examinées et les règles de droit, il peut formuler des recommandations et proposer aux autorités des sanctions administratives ou financières.
• L’intéressé dispose d’au moins 30 jours pour présenter ses observations écrites et peut demander à être entendu.
• Sur la base du rapport de contrôle et des observations éventuellement formulées par l’intéressé, le préfet de région ou le ministre peut prononcer des sanctions administratives ou financières.
• En cas de désaccord avec la décision, une réclamation doit être formulée par l’intéressé auprès de son signataire. Une seconde décision sera prise suite à la réclamation.
• Si le désaccord persiste, l’intéressé peut exercer un recours contentieux auprès du tribunal administratif.

Le contrôle des opérations cofinancées par le Fonds social européen fait l’objet d’une procédure contradictoire spécifique.

Les contrôles administratifs et financiers ont pour objet de s’assurer que les fonds reçus par les différents acteurs de la formation professionnelle et de l’apprentissage ont bien été utilisés à cette fin.

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