Location de moyens de transport en libre-service : une nouvelle recommandation contre les clauses abusives
Publié le 1er octobre 2020 | Dernière mise à jour le 29 juin 2022
La Commission des clauses abusives a analysé les contrats de location de moyens de transport en libre-service (bicyclettes, scooters, trottinettes, automobiles) proposés aux consommateurs sur l’ensemble du territoire national et a relevé, sur l’ensemble des 45 contrats examinés, l’existence de 117 clauses considérées comme abusives au sein des contrats habituellement proposés par les professionnels aux consommateurs.
La Commission recommande que ces clauses considérées comme abusives soient éliminées des contrats habituellement proposés aux consommateurs.
Parmi celles-ci, figurent les clauses :
- rédigées dans une langue autre que le Français ou dont la construction syntaxique est incompréhensible ;
- qui font présumer l’adhésion du consommateur aux conditions générales rédigées par le professionnel du seul fait de l’utilisation des services de location ;
- qui, dans les contrats conclus à distance autres que les contrats de location de voiture, privent le consommateur du délai de rétractation de 14 jours prévu par la loi ;
- qui prolongent indument la durée de location alors que le moyen de transport a été restitué ;
- qui laissent croire au consommateur que la preuve de la restitution du moyen de transport à l’issue de la période de location ne peut être rapportée que par les données enregistrées sur le serveur informatique du professionnel ;
- qui, dans les contrats autres que ceux de location d’un véhicule à moteur, imposent au consommateur de justifier d’une assurance de responsabilité civile sans préciser qu’elle doit couvrir les dommages causés à des tiers du fait de l’utilisation du véhicule ;
- qui, dans les contrats de location conclus à durée déterminée, permettent au professionnel de modifier à tout moment les tarifs de location ;
- qui ne respectent pas les règles d’utilisation des données personnelles prévues par le RGPD ;
- qui autorisent le professionnel à suspendre de manière discrétionnaire l’exécution du contrat de location ;
- qui excluent toute responsabilité en cas de manquement du professionnel à son obligation de résultat de mise à disposition du véhicule une fois celui-ci réservé ;
- qui mettent à la charge du consommateur le paiement d’indemnités forfaitaires en cas de manquement à ses obligations alors que le contrat ne prévoit pas, réciproquement, des indemnités forfaitaires à la charge du professionnel en cas de manquement à ses propres obligations ;
- qui limitent l’étendue de l’obligation d’indemnisation mise à la charge du professionnel en cas de manquement de celui-ci à l’une de ses obligations ;
- qui laissent croire que les parents sont responsables de tout dommage causé par leur enfant mineur, y compris en cas de dommage indirect, force majeure ou faute de la victime ;
- qui imposent au consommateur de saisir exclusivement, en cas de litige, une juridiction arbitrale.
En savoir plus :
Retrouvez la recommandation sur le site de la Commission des clauses abusives